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Les chargements de céréales de Haropa Port ont reculé en 2023

Haropa Port, le premier port français qui réunit les structures de Rouen, du Havre et de la Région parisienne, a enregistré une baisse de 14 % des exportations de céréales en 2023, à 7,3 millions de tonnes, en retrait de 1 million de tonnes sur un an.

Le trafic maritime des céréales de Haropa Port sur les ports du Havre, de Rouen et Paris est en retrait de 14 % en 2023, conséquence de la concurrence des blés russes.

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Haropa Port, le premier port français qui réunit les structures de Rouen, du Havre et de la Région parisienne, a enregistré une baisse de 14 % des exportations de céréales en 2023. À 7,3 millions de tonnes chargées, le repli s’élève à 1 million de tonnes sur un an, « après une excellente année 2022 », a souligné Stéphane Raison, directeur général et président du directoire de Haropa Port, lors d’une conférence de presse le 29 janvier 2024.

Ce recul est notamment lié à « la forte concurrence de la Russie », explique Haropa Port. « La progression des exportations d’orge fourragère ne compense que partiellement cette tendance. » Si l’activité céréalière à l’exportation était « plutôt faible » en novembre et décembre 2023, elle est cependant « excellente » en janvier 2024. « La libération des tonnes ne se fait pas de façon uniforme », observe Stéphane Raison. Les chargements en janvier 2024 sont estimés à environ 1 million de tonnes, contre 600 000 à 700 000 tonnes en moyenne habituellement.

Les Jeux olympiques, un « coup de projecteur » sur Haropa Port

Haropa Port et Paris 2024 ont par ailleurs signé une convention de collaboration dans le cadre de la préparation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Ces derniers sont « un coup de projecteur extraordinaire » sur les activités fluviales de Haropa Port et ont un « effet booster », notamment dans le verdissement des flottes, a rapporté Antoine Berbain, directeur général délégué de Haropa Port.

Antoine Berbain est revenu sur la problématique de transport des grains en lien avec ces évènements sportifs. La sécurisation de la Seine pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le 26 juillet prochain, entraîne huit jours d’arrêt de navigation, à partir du 19 juillet. « On travaille avec tous les acteurs du transport fluvial à intégrer cette contrainte, explique-t-il. Les autorités concernées continuent à travailler sur ce dispositif pour la diminuer encore un peu, mais les marges de manœuvre sont limitées. »

L’organisation du transport des grains sur la Seine se précise

La Seine sera rouverte le 27 juillet 2024 à midi. Les épreuves de triathlon et de natation dans la Seine nécessiteront ensuite d’installer des dispositifs de plongeon, d’entrée et de sortie de l’eau. « Il a été décidé avec les organisateurs d’installer systématiquement les dispositifs propres à ces épreuves dans un créneau très strict de 2 h à 11 h du matin, épreuves comprises, pour les Jeux olympiques, et de 2 h du matin à midi pour les Jeux paralympiques, ajoute-t-il. Les arrêts de navigation sont partiels sur une journée et laissent des créneaux de passage pour le transport fluvial, y compris pour les céréaliers. »

« Des solutions vont être trouvées » pour réduire la fermeture de la Seine à la navigation « le moins de jours possibles avant la cérémonie », a assuré le préfet de la Région Île-de-France, Marc Guillaume, présent à la conférence de presse. La préparation de la cérémonie d’ouverture nécessite un travail de déminage de la Seine par la préfecture de police, et de montage des décors par le comité d’organisation des Jeux.

Certaines actions seront réalisées « simultanément et non pas en s’additionnant », a indiqué le préfet de la Région. D’autres chantiers sont ouverts. « Les professionnels nous demandent une ouverture des écluses jusqu’à minuit et pas jusqu’à 20 heures, a-t-il poursuivi. Nous espérons conclure rapidement, d’ici à la mi-février. »

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